L’enseignement catholique a opté pour le terme d’ éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EARS)
http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2018/09/cir_43964.pdf
L’ éducation à la sexualité, terme choisi par le gouvernement, contribue à préparer les élèves à leur vie d’adulte. L’éducation à la sexualité se fonde sur les valeurs d’égalité, de tolérance, de respect de soi et d’autrui. Elle veille à garantir le respect des consciences, du droit à l’intimité et de la vie privée de chacun.
Cette démarche s’inscrit dans la politique nationale du Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse.
- de prévention et de réduction des risques : grossesses précoces non désirées, mariages forcés, infections sexuellement transmissibles, VIH/sida
- de lutte contre les comportements homophobes, sexistes et contre les violences sexuelles
- la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes et la prévention de violences et cyberviolences sexistes et sexuelles
Depuis le 12 septembre 2018, une nouvelle circulaire sur l’éducation à la sexualité vient réactualiser celle en vigueur depuis 2003.
Ces textes, qui ne s’appliquent pas aux établissements privés sous contrat retiennent l’intérêt de l’enseignement catholique, très engagé sur le champ de ce qu’il préfère appeler l’éducation affective, relationnelle et sexuelle car la construction humaine ne démarre pas à la puberté mais bien depuis sa naissance.
Il s’associe d’ailleurs à la recommandation ministérielle d’y consacrer trois séances annuelles par classe à partir du primaire en conseillant même d’amorcer une sensibilisation dès la maternelle, par exemple, sur l’éducation à l’intimité, les relations filles-garçon, la gestion des émotions ou en réponse aux premiers questionnements sur la naissance.
Concernant les nouveautés de la circulaire, la prise en compte de la dimension psycho-émotionnelle, en complément des approches biologique et juridique est à relever.
Tout comme la définition d’une posture des intervenants caractérisée par le discernement, la confiance, le respect des consciences et la prise de recul, ces ajouts font écho au texte d’orientation publié en 2010 par le SGEC (Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique).
En revanche, le SGEC estime que les valeurs d’égalité et de liberté ne sauraient suffire pour traiter, dans l’enseignement catholique des questions telles que les rapports homme-femme, à la lumière du texte de loi de juillet 2018 sur les violences sexistes et sexuelles, l’orientation sexuelle ainsi que les questions liées aux évolutions bioéthiques actuelles.
L’enseignement catholique insiste sur l’importance d’une approche nuancée, centrée sur la dignité de toute personne et la valeur de fraternité.
Dans le même esprit, l’accent mis par les textes sur la prévention en collège et lycée ne doit pas occulter l’importance du sens : projet de vie, engagement, spiritualité.
De même, le prisme juridique conseillé pour aborder en lycée les questions sociétales sensibles gagne à s’accompagner, dans l’enseignement catholique d’un questionnement éthique et philosophique.